Les mangroves sont des acteurs clés de la lutte contre le changement climatique, contribuant à la fois à adapter leurs impacts et à fixer le carbone. Ils agissent pour se protéger contre les tempêtes, minimiser l'impact sur les régions côtières et sont également des nurseries pour plusieurs espèces de poissons et crustacés.
Qu’est-ce que les mangroves ?
Les mangroves sont des écosystèmes de marais maritime souvent présents aux abords de certains fleuves. On estime que les ¾ des espèces de poissons marins d'intérêt commercial dépendent des mangroves pour leur développement. Ils contribuent à la biodiversité, assurent l'intégrité environnementale de la bande côtière et sont chargés de fournir les ressources et services environnementaux qui soutiennent les activités économiques. Vous pouvez lire ceci pour en savoir plus.
Le rôle joué par les mangroves dans l'augmentation de la résilience des écosystèmes, des communautés et des activités économiques côtières au changement climatique est de plus en plus reconnu, en plus d'être d'importants stocks de carbone et leur conservation est essentielle pour atténuer le changement climatique.
Importance des mangroves
À l'échelle mondiale, les mangroves ne représentent que 1 % des forêts tropicales du monde. Or, ces écosystèmes, qui se développent le long des côtes des régions tropicales, constituent des puits de carbone exceptionnels. Selon une étude publiée en 2011, le potentiel de fixation du carbone des mangroves est trois à cinq fois plus élevé que celui des forêts. Chaque année, ils absorbent 13,5 Gt de CO2, soit 14% de l'absorption des océans.
L'avantage des mangroves est qu'elles stockent la majeure partie du carbone dans le sol plutôt que sous forme de matière sèche. En Indonésie, les mangroves peuvent stocker sous terre jusqu'à 1 023 tonnes de dioxyde de carbone par hectare. Justine DeLange, chargée de mission à l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), s'est exprimée sur cette question lors d'une table ronde organisée par EcoAct, I4CE et Climate-KIC le 27 février, et a déclaré qu'il s'agissait d'un avantage considérable : le carbone séquestré dans les sédiments marins peut être stocké pendant des siècles, voire des millénaires.